Nouveauté : BMW Z4 M

Posté(e) le 28 novembre 200519 a

L’héritier du Z3 M débarquera en janvier au Salon de Detroit.

Quatre ans ! Voilà le temps qu’il aura fallu patienter pour voir les gens de chez Motorsport se pencher sur le cas du Z4.

Au programme : le six cylindres de la M3, bon pour 343 chevaux.

Eric Bergerolle - 26/10/2005

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Il se vend pratiquement deux fois plus de SLK que de Z4 dans le monde. Un camouflet que BMW tente de relativiser en avançant l'argument d'une plus grande exclusivité. Séduisant, mais pas suffisant.

Car Mercedes-Benz a su faire de son nouveau roadster un engin bien plus agile que son prédécesseur. Au point d'ôter à son rival l'argument traditionnel d'une sportivité plus exacerbée.

Le Z4 tente donc de réagir. La revue de détail réglementaire à mi-parcours de carrière (voir le détail des modifications) s'accompagne du lancement d'une variante M qui devrait faire parler la poudre. De quoi patienter jusqu'à la naissance fin 2006 du très attendu Coupé préfiguré lors du Salon de Francfort.

Le Z4 M ne fait pas les choses à moitié et s'offre le merveilleux six cylindres en ligne de la M3. Une manière de souligner encore la parenté technique liant ces deux modèles. D'ailleurs, avec 343 chevaux à 7.900 tr/min et 365 Nm dès 4.900 tr/min, les valeurs de puissance et de couple sont strictement identiques.

Le Z4 profite toutefois d'une masse moindre pour afficher un rapport poids-puissance plus favorable : chacun des 343 chevaux ne déplace que 4,1 kilogrammes ! De quoi atteindre les 100 km/h en seulement 5 secondes, soit cinq dixièmes plus tôt qu'à bord d'une M3.

Malgré ce niveau de performances, BMW garantit un agrément d'usage élevé. Avec 80% du couple disponible dès 2.000 tr/min et une boîte à six rapports rapide, la conduite du Z4 M ne devrait pas poser de problème au quotidien. On n'en attendait pas moins.

Cerise sur le gâteau, ce roadster M bénéficie d'une sonorité à l'échappement "évoquant la course automobile" tout en respectant, bien entendu, les normes européennes en matière de nuisances sonores. Quant à la consommation, BMW annonce 12,1 l/100 km en moyenne.

Gageons qu'il sera facile de dépasser cette valeur optimisée et de se laisser emporter au volant de ce bolide. Un exemple parmi tant d'autres des délices qui attendent le pilote : une touche "sport" qui active une loi de gestion ultra rapide du papillon des gaz, afin de doter la voiture de réactions encore plus spontanées à l'accélérateur.

Ceci entraîne bien évidemment la révision du châssis car, comme l'affirme la devise des gens de chez Motorsport, "les trains roulants doivent être, en toute situation, plus rapides que le moteur."

La Z4 M profite donc de réglages spécifiques, issus de séances de mise au point sur l'incontournable boucle nord du Nürburgring. Là encore, c'est la M3 qui a fait don de ses organes : pont avec autobloquant variable Motorsport et système de freinage optimisé de la M3 CSL.

En revanche, le train avant McPherson à jambes vissées monoarticulé a été développé spécialement pour le roadster Z4 M. Pour réduire les masses non suspendues, les triangles obliques sont en aluminium matricé.

Par rapport au Z4 3.0, la caisse a été surbaissée de 10 mm et l'angle de carrossage négatif a été rendu plus agressif. Par ailleurs, l'assistance électrique de la direction a été écartée au profit d'un système hydraulique plus rapide et plus expressif.

Fait assez rare pour être mentionné, le programme de stabilité DSC peut être entièrement désactivé. BMW insiste néanmoins sur le fait que son calibrage spécifique devrait laisser suffisamment de latitude au conducteur sportif en temps normal.

Le Z4 M sera disponible en France au premier trimestre 2006 à un tarif qui reste pour l'heure inconnu.

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