Paul Posté(e) le 13 juillet 2023 Signaler Posté(e) le 13 juillet 2023 Peugeot et BMW ont manifesté leur intérêt pour l'adoption de l'hydrogène comme base d'une future catégorie du championnat du monde d'endurance de la FIA. L'ACO, coorganisateur du WEC, qui gère les 24 heures du Mans, a fait pression en faveur de la technologie de l'hydrogène ces dernières années et prévoit de l'introduire en tant que catégorie de course en 2026. Toyota a été le premier constructeur à manifester sérieusement son intérêt pour la catégorie en dévoilant le Toyota GR H2 Racing Concept au Mans ce mois-ci. Peugeot, qui est l'un des concurrents de Toyota dans la catégorie des hypercars et un autre constructeur de LMH, fait partie des entreprises qui étudient la perspective de l'hydrogène. "Nous sommes très ouverts", a déclaré Linda Jackson, PDG de Peugeot, à Sportscar365. "Pourquoi participons-nous au WEC en ce moment ? C'est parce que cela fait partie de notre stratégie d'électrification : c'est un hybride. "Je pense que toute discipline dans laquelle nous nous engageons doit être liée à la stratégie de notre objectif d'être zéro carbone net d'ici 2038. C'est un objectif du groupe Stellantis. "Nous avons déjà un véhicule commercial, un Peugeot Expert, qui utilise une pile à combustible à hydrogène. Nous sommes donc déjà très ouverts à cette technologie. Les choses évolueront. Voyons comment cela se passe. "Nous sommes très ouverts, mais cela doit être lié à la stratégie d'électrification et à l'idée de tendre vers le zéro carbone. Jean-Marc Finot, directeur de Stellantis Motorsport, a ajouté qu'une participation à la future catégorie hydrogène du WEC "pourrait avoir du sens" pour Peugeot, même si la décision est encore loin. "Cela pourrait être intéressant", a-t-il déclaré à Sportscar365. "Pour l'instant, nous devons nous concentrer sur nos technologies hybrides. La prochaine réglementation pourrait concerner l'hydrogène, cela pourrait avoir du sens. "Mais il est également difficile de savoir quel sera le meilleur moyen de propulser la voiture au cours de la prochaine décennie. Il existe de nombreuses solutions. Il y a, bien sûr, des apports scientifiques, des attentes des clients et des propositions politiques. "Il est donc très utile de savoir quelles seront les technologies les plus précises dans les années à venir. Mais la course à l'hydrogène pourrait avoir du sens pour nous". Peugeot, BMW, Audi et Toyota font partie des constructeurs qui participent actuellement aux réunions du groupe de travail technique sur le thème de l'hydrogène en tant que plate-forme de course. L'un des principaux résultats de ces discussions a été l'autorisation de deux types de voitures à hydrogène : celles équipées de piles à combustible électriques et celles dotées de moteurs à combustion interne alimentés à l'hydrogène, comme le concept de Toyota. BMW, qui a développé la technologie de la pile à combustible dans l'iX5 Hydrogen, est considéré comme "ouvert à la technologie", selon Andreas Roos, son responsable du sport automobile. "L'hydrogène a toujours été un sujet important pour BMW dans le passé", a déclaré M. Roos. "C'est toujours un sujet que nous étudions du côté des véhicules routiers. En ce qui concerne la course automobile, c'est quelque chose que nous étudions à coup sûr. "Pour l'instant, il est trop tôt pour savoir dans quelle direction cela va aller et si c'est vraiment une solution. Mais il est certain que nous l'étudions et que nous voyons comment cela pourrait être pertinent pour nous. "En effet, pour BMW, le point le plus important est que nous sommes pertinents pour la route, donc ce que nous faisons du côté des voitures de route est également lié au sport automobile et vice-versa. "Mais il est trop tôt pour dire dans quelle direction nous pouvons vraiment aller. M. Roos estime qu'il est trop tôt pour déterminer quelle forme de technologie de l'hydrogène conviendrait le mieux à la catégorie. "Il est certain que si l'on considère uniquement la pertinence de la route, une pile à combustible, pour l'instant, a plus de sens pour nous parce qu'il y a aussi la pile à combustible du côté de la voiture", a-t-il déclaré. "Si c'est la bonne solution pour le sport automobile, il est trop tôt. Nous devons commencer dès maintenant les recherches, les études de faisabilité et voir ensuite dans quelle direction cela peut aller. "Il est certain que l'on veut toujours voir ce qui se passe et dans quelle direction cela va. Si cela se produit vraiment ou si cela vient vraiment, c'est toujours un grand point d'interrogation. "Cela dépend aussi de la direction que le groupe BMW décidera de prendre. "Ce n'est pas une décision qui sera prise demain. C'est plutôt une question de long terme et je pense que la feuille de route de l'ACO se situe aux alentours de 2030, donc il y a encore un peu de temps. "Mais il faut aussi commencer à un moment donné, car le développement ne se fait pas d'un jour à l'autre. L'hydrogène n'est pas l'objectif principal de Porsche Alors que Peugeot et BMW sont ouverts à l'adoption de la technologie de l'hydrogène dans les courses d'endurance, Porsche se concentre davantage sur les biocarburants synthétiques, selon son vice-président du sport automobile, Thomas Laudenbach. Le constructeur allemand, qui fait rouler des voitures LMDh dans le WEC, participe également à la Formule E et développe une technologie électrique pour les courses de voitures de sport de courte durée. L'Union européenne interdit la vente de nouvelles voitures à moteur à combustion interne en 2035, mais le gouvernement allemand s'est mobilisé contre cette mesure, demandant que les voitures à moteur à combustion interne continuent d'être valables si elles utilisent des carburants électriques conçus pour être neutres en carbone. "Pour l'instant, l'hydrogène n'est pas l'objectif principal de notre stratégie en tant que marque", a déclaré Laudenbach à Sportscar365. "N'oubliez pas que le sport automobile doit toujours se concentrer sur les choses qui sont pertinentes pour vos voitures de route. Nous encourageons et soutenons les e-carburants, qui sont essentiellement de l'hydrogène, mais qui ont été transformés en e-carburants. "Nous y jetterons un coup d'œil. Nous n'avons pas encore pris notre décision. Ce n'est pas l'objectif principal pour l'instant, mais nous verrons. C'est encore un peu plus loin. Il ne faut jamais dire jamais. Les autres constructeurs du groupe VW, Audi et Lamborghini, ont quant à eux manifesté un intérêt limité, du moins à court terme. "Nous avons participé aux réunions du groupe de travail", a déclaré Chris Reinke, responsable des courses pour les clients d'Audi Sport. "Mais pour l'instant, il s'agit d'une question de ressources, et nous préférons rester à l'écart, car les capacités dont nous disposons pour de tels projets stratégiques concernent davantage la LMGT3. Le responsable de Lamborghini Motorsport, Giorgio Sanna, a déclaré : "Nous étudions toutes les possibilités qui s'offrent à nous : "Nous étudions toutes les possibilités en termes de technologie. Mais pour l'instant, nous nous concentrons sur l'hybridation qui, pour nous, est l'avenir à moyen terme." John Dagys et Davey Euwema ont contribué à ce rapport. Source : https://sportscar365.com/lemans/wec/peugeot-open-to-hydrogen-as-future-racing-platform/
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